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Les députés centrafricains membres de l’Action mondiale des parlementaires (PGA) lancent un appel à la communauté internationale à renforcer et reformer les efforts de maintien de la paix en République centrafricaine

MINUSCA peacekeepers patrol the enclave of PK5 in Bangui. UN Photo/Eskinder Debebe.
MINUSCA peacekeepers patrol the enclave of PK5 in Bangui. UN Photo/Eskinder Debebe.

Nous, membres de l’Action mondiale des parlementaires (PGA) en République centrafricaine (RCA), sommes particulièrement alarmés par les récents incidents durant lesquels il est rapporté que la mission de maintien de la paix des Nations Unies MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique) serait restée inactive face à des atrocités commises par des groupes armés.

Après le début de la crise qui secoue le pays depuis 2012, entraînant une guerre intercommunautaire ayant causé des pertes en vies humaines, des exactions contre la population civile et de nombreux pillages, le Conseil de sécurité des Nations Unies, agissant dans le cadre du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, a adopté en avril 2014 la résolution 2149, qui crée la MINUSCA. La MINUSCA prend la relève de la mission de maintien de la paix de l’Union africaine, la MISCA, et du bureau des Nations Unies qui existait alors dans le pays (BINUCA, Bureau intégré de l’Organisation des Nations Unies en Centrafrique).

Bien que la RCA ait déployé d’énormes efforts afin de reconstruire ses institutions et protéger les droits humains de chacun, les groupes armés demeurent actifs sur son territoire et continuent de commettre des actes constitutifs de crimes de droit international. En tant que membres de PGA et, surtout, que représentants de la nation centrafricaine, nous avons, conformément aux recommandations du Forum national de Bangui, clairement indiqué notre attachement à la lutte contre l’impunité dont jouissent jusqu’à présent les auteurs de ces exactions et atrocités, en apportant notre soutien à la Cour pénale internationale (CPI), en créant la Cour pénale spéciale (CPS) et en renforçant le cadre juridique applicables aux juridictions nationales.

Nous sommes cependant sérieusement préoccupés par le fait que les efforts déployés pour prévenir la commission de ces crimes ne sont pas suffisants. Au fil des années, la MINUSCA a joué un rôle précieux mais, à bien des égards, elle a également manqué à sa responsabilité de protéger les Centrafricains. De nombreux cas de violence et exploitation sexuelles, notamment d’enfants, par des casques bleus ont été rapportés. A ce jour, aucun des auteurs présumés n’a été traduit en justice. Nous avons également été témoins de la réticence de certains des contingents de la MINUSCA à protéger les civils contre les groupes armés. A Alindao, où la MINUSCA dispose d’une base proche d’un camp de déplacés internes, plus de 60 personnes ont récemment été tuées et plus de 20 000 déplacés internes forcés de fuir à nouveau. Des dirigeants politiques, des chefs religieux et la population ont dénoncé leur incapacité à prévenir les attaques menées contre des groupes de civils vulnérables.

Même si nous pouvons comprendre les déclarations des membres de la MINUSCA selon lesquelles leurs ressources sont limitées, nous pensons également que la communauté internationale doit davantage s’engager afin de garantir que l’opération de maintien de la paix en RCA soit renouvelée et renforcée. En particulier, nous appelons les Nations Unies et ses Etats membres à s’assurer que la mission bénéficie de ressources suffisantes, que les membres du personnel civil et militaire soient formés de manière adéquate, et qu’une attention particulière soit apportée à ce que les contingents envoyés pour faire partie de la mission demeurent entièrement indépendants des groupes armés impliqués dans le conflit et protègent activement tous les civils.

En tant que députés et représentants de la nation centrafricaine, nous prenons très au sérieux notre devoir d’accompagner le relèvement et la consolidation de la paix en République centrafricaine et d’offrir un avenir meilleur à notre peuple, protégé de telles atrocités. Ce faisant, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale à travers une opération de maintien de la paix qui protège effectivement les civils et accomplit son mandat de manière responsable et dans le plein respect des droits humains. Hon. Béatrice Epaye, membre de l’Assemblée nationale de RCA, Présidente de la Commission Affaires étrangères, Vice-Présidente du Parlement de la CEMAC, Présidente du Groupe national de PGA en RCA, Présidente du Forum des femmes parlementaires de Centrafrique

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