Le défi : Protéger la planète contre le changement climatique
Le changement climatique menace toute une série de droits humains : droit à la vie, à l’eau et à l’assainissement, à la sécurité alimentaire, à la santé, au logement, à l’autodétermination, à la culture et au développement. Le changement climatique représente également un multiplicateur de menaces (document disponible en anglais), dont les effets négatifs affectent de manière disproportionnée les pays et autres pans de la population se trouvant déjà dans des situations désavantageuses.
En effet, les groupes marginalisés et vivant dans des circonstances de vulnérabilité, elles-mêmes causée par les inégalités et injustices préexistantes, sont d’autant plus touchés par les répercussions du changement climatique, et ils disposent de conditions moins favorables ou de capacités réduites pour pouvoir s’adapter et atténuer les effets du changement climatique. Des individus dépendant de certains facteurs, tels que la géographie, la pauvreté, le sexe, l’orientation sexuelle/l’identité de genre, l’âge, l’ethnicité ou la race, la nationalité de naissance, le statut social, ou encore le handicap, sont ainsi d’autant plus menacés.
Les États ont l’obligation de prévenir les effets néfastes et prévisibles du changement climatique sur les droits humains, et de veiller à ce que les populations impactées par de telles répercutions, en particulier les plus vulnérables, aient accès à des recours efficaces et à des moyens d’adaptation pour mener une vie conforme à la dignité humaine.
Reconnaissant que la paix et la prospérité pour tous ne peuvent être atteintes que dans le respect des personnes et de notre planète, la communauté internationale a adopté le Program de développement durable à l’horizon 2030, afin d’encourager l’action autour de 17 Objectifs de développement durable (ODD) interconnectés. Initiée en 2020, en pleine pandémie mondiale, la Décennie d’action pour atteindre les ODD renouvèle le sentiment d’urgence et permet de lutter contre la pauvreté et les inégalités croissantes, d’autonomiser les femmes et les filles et de répondre à l’urgence climatique.
La réponse : La Campagne pour l’Action Climatique
Tout en se basant sur une approche fondée sur les droits humains, la Campagne de mobilisation des parlementaires sur l’action climatique (Campagne pour l’Action Climatique) a été lancée en 2021 et se concentre régionalement sur les Caraïbes. En effet, elle vise à sensibiliser et à mettre en œuvre l’Accord d’Escazú comme outil de gouvernance climatique, ainsi qu’à garantir les droits d’accès à l’information, la participation et la justice en matière d’environnement.
L’Accord d’Escazú est le seul accord contraignant issu de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), le premier accord environnemental régional d’Amérique latine et des Caraïbes, et le premier accord au monde à prévoir des dispositions spécifiques sur les défenseurs des droits humains en matière d’environnement. L’Accord vise également à la création et au renforcement des capacités et de la coopération, contribuant ainsi à la protection du droit de chaque personne, dans le temps présent et pour les générations futures, à vivre dans un environnement sain, et à promouvoir le développement durable. (Source disponible en anglais : CEPALC)
L’Accord d’Escazú permet de mettre en œuvre l’Agenda 2030 pour le développement durable (article disponible en anglais), puisqu’il consolide l’État de droit et renforce la démocratie participative, protège les droits humains et prévient les conflits sociaux dans un contexte de changement des structures de production des économies. L’Accord contribue particulièrement à l’ODD 16 : paix, justice et institutions efficaces ; l’ODD 10 : inégalités réduites ; l’ODD 12 : consommation et production durables ; l’ODD 13 : lutte contre les changements climatiques ; l’ODD 14 : vie aquatique ; et l’ODD 15 : vie terrestre.
Pour atteindre son objectif d’amélioration de la gouvernance climatique, la Campagne Action Climat prévoit les résultats suivants :
- Sensibiliser les parlementaires sur leur rôle dans la garantie de l'égalité et de la non-discrimination pour tous les individus, en particulier pour les communautés les plus vulnérables puisqu’elles subissent les effets du changement climatique de manière disproportionnée en raison d’inégalités structurelles et de dispositions discriminatoires ;
- Sensibiliser les parlementaires à l’Accord d’Escazú sur l’accès à l’information, la participation du public et la justice en matière d’environnement en Amérique latine et dans les Caraïbes, en tant qu’outil pour catalyser l’action climatique à partir d’une approche fondée sur les droits humains dans la région ;
- Promouvoir la ratification de l’Accord d’Escazú et fournir une assistance technique pour sa mise en œuvre effective dans les cadres juridiques nationaux des pays ciblés des Caraïbes ;
- Améliorer l’engagement entre les parlementaires et les représentants de la société civile, y compris les personnes et les groupes en situation vulnérable, afin de renforcer leurs “droits d’accès” et les mécanismes de justice climatique.





